Cinq jours, oui cinq... cinq journées depuis mon acsension au poste de Raikage. C'était aussi une semaine où l'on voyait l'enfer de nos yeux. Paperasse par dessus paperasse. Moi qui croyait qu'un kage défendait son village et pas seulement qu'il remplissait des papiers. Depuis le tout début, c'était tout ce que je faisais: Signature par-ci, signature par-là, signer ici, siner là. Bordel ! Ça n'avait pas de fin ? Comme pour en ajouter tout se répétait toujours: Mission de rang S, puis A, puis D, puis B, puis C et ça recommençait. Un boulot que trop répétitif. Bon, je pouvais bien passé par-dessus cela. Mon rêve n'était-il pas, justement, d'accéder au pouvoir avec le calme du paradis ? Je l'avais promis et je l'avais fait. Maintenant, je devais m'y faire. Et ne dit-on pas que ce sont les deux premières semaines les plus dures ? Tout ça pour dire que je me donnais corps et âme pour ce job à temps plein que j'occupais désormais. Pour preuve: Tellement j'avais rempli de papier: il y en avait une tonne au sol. On ne pouvait presque plus voir le parquet. Le seul truc qui me démangeait dans ce boulot: l'uniforme. Croyez moi: je ne la portais pas ! Je gardais plutôt mes habits noirs et mon bandeau attaché sur mon bras. Disons que je préfèrais cette supposé couleur à son opposé: le blanc. Malgré tout ce "chiâlage", j'aimais bien ce poste, il montrait combien je pouvait être fort... et plusieurs tenteraient de me copier en vain. D'un coup d'oeil mal placé, je regardai l'heure, onze heure et cinquante-cinq minutes. À midi... qu'y avait-il déjà... Ah oui !! Les entrevues pour les missions ! Je me dépêcha à ranger quelques papiers pour les remettres en pile et sur la table des choses finies et j'en filai le chapeau de Raikage. Quelques secondes après, j'entendis ma porte résonner.
- Entré !
Dis-je d'une voix puissante et brusque. Un homme entra dans la pièce: Les cheveux blonds jusqu'aux épaules et les yeux cachés par l'ensemble de sa chevelure. Je le fixai quelques instants de sous mon chapeau. Je le reconnus alors pour l'avoir vu souvent dans les rapports d'entraînement: le juunin Uchiha Satsuke. Je continuai à le regarder cherchant dans mes papiers de missions pour en trouver une qui lui conviendrait lorsqu'il brisa le silence, que sans doute, il n'était plus capable de supporter.
- Bonjour Raikage-sama. Je viens ici pour demander une mission de rang A, voir S. En auriez-vous une à me confier ?
Je le considérai tranquillement et continuai à fouiller dans ma paperasse. Je ressortis une feuille, je la regarda puis la lis. Je jetta mon regard émeraude sur le juunin et lui montra la feuille.
- Une escorte vers Konoha. Je veux que tu t'assures que l'homme dénommé Konbi Soke arrive à sa destination avec tout son matériel de marchand. Il était venu faire entrave ici. Maintenant, il doit retourner chez lui. Attention: il est possible qu'il soit énormément poursuivis. Mission de Rang A donc. Bonne chance Satsuke.
Déclarais-je d'un ton calme et didactique. Je le regardai encore un moment jusqu'à ce qu'il asquiesse d'un regard curieux. Puis je me leva, ouvrant la porte après quelques dizaine de pas. Je pointa du doigt un homme assis en tailleur au milieu d'une salle pleine de chaises lustrées. Il était en blanc et portait à au moins vingt endroits le signe du Yin Yang. Celui qui ne comprendrait pas qu'il était zen serait l'un des hommes les plus idiots du monde. Enfin bref. Je restai un moment devant la porte à prendre l'air. J'alla me rasseoir sur ma chaise qui avait déjà imprimé la forme de mon derrière. Je recommença à signer des papiers, attendant la prochaine attribution de mission.